Après avoir fui l’Ukraine, les étudiants internationaux en médecine ont reçu l’ordre de revenir pour les examens

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Après avoir quitté l’Ukraine lorsque la Russie a envahi l’année dernière, les étudiants internationaux en médecine ont reçu des courriels et des SMS les invitant à retourner dans le pays déchiré par la guerre pour passer leur examen final.

« Nous avons été choqués et en même temps nous avons tous ri parce que nous ne pensions pas qu’il était possible que le gouvernement ou le ministère nous demande de retourner dans une zone de guerre », a déclaré Amara, une étudiante nigériane qui a étudié la médecine en Ukraine. pendant cinq ans et demi avant que la guerre n’éclate. La CBC utilise un pseudonyme et ne révèle pas son nom par crainte pour l’avenir de son éducation.

« C’est une zone de guerre et ils ne peuvent pas garantir notre sécurité », a-t-elle déclaré. Le Courant Matt Galloway.

Amara avait encore une année d’études quand la guerre a éclaté. Elle a quitté l’Ukraine et s’est finalement installée en Pologne. Elle et d’autres étudiants sont invités à passer un examen de licence, appelé KROK2, qui leur permettrait de pratiquer la médecine en Ukraine. Amara n’a pas l’intention de travailler en Ukraine mais prévoit de retourner au Nigeria, où elle devra passer un examen différent pour pratiquer la médecine dans ce pays.

Au milieu de l’examen, les sirènes se sont déclenchées– Étudiant en médecine indien qui est retourné en Ukraine pour des examens

Amara a déclaré qu’elle et d’autres étudiants avaient refusé de revenir pour l’examen et avaient été menacés d’expulsion. S’ils ne réussissent pas l’examen, ils ne peuvent pas recevoir leurs diplômes, ce qui peut leur faire perdre des années d’études et de dépenses. Le transfert dans une autre université pour terminer leurs études impliquerait des coûts élevés et pourrait redoubler des années d’études.

« [Ukraine] traverse malheureusement une période très horrible en ce moment. Mais je ne vois pas pourquoi ils s’attendraient à ce que les étudiants étrangers reviennent et vivent la même chose », a-t-elle déclaré.

« Nous sympathisons avec le peuple ukrainien, mais cette demande est pour le moins hautement inhumaine. »

Le courant a parlé à un étudiant international indien qui est revenu pour passer l’examen, mais qui n’a pas été nommé par crainte pour sa carrière.

« Au milieu de l’examen, les sirènes se sont déclenchées. Et comme ils n’ont même pas dit [for] nous d’aller juste dans les bunkers. Ils étaient comme, continuez votre examen. C’est arrivé deux fois », a-t-il dit.

Les étudiants qui ont raté l’examen en mars ont été invités à s’inscrire au prochain en mai. Ils ont appelé à l’annulation de l’examen, comme c’était le cas l’année dernière, ou à sa tenue en ligne. Certains ont été invités par leurs universités à demander une prolongation, à passer l’examen en été – mais les étudiants disent que rien n’indique que la guerre serait terminée d’ici là.

La politique relative à l’examen est supervisée par le ministère ukrainien de la Santé. Dans un communiqué jeudile ministère a déclaré avoir rédigé une proposition visant à créer des centres de test en dehors de l’Ukraine.

« Si les étudiants sont en dehors de l’Ukraine, ils pourront passer les examens dans les centres de test de certification désignés », indique le communiqué.

« Ou s’ils souhaitent retourner en Ukraine, ils peuvent passer les examens dans des établissements d’enseignement supérieur nationaux. »

Le projet de résolution doit encore être approuvé par les ministres ukrainiens.

Le ministère « n’oblige pas les étudiants à revenir »

Kostyantyn Rybachuk travaille avec le département qui supervise l’examen pour le ministère ukrainien de la Santé. Il a déclaré que le ministère était en contact avec des agences « de confiance » dans d’autres pays pour mettre en place des centres de test en dehors de l’Ukraine.

« Le ministère et le comité de test font tout leur possible … pour créer des conditions confortables et sûres pour chaque étudiant », a déclaré Rybachuk, directeur adjoint du Centre de test des compétences professionnelles des spécialistes de l’enseignement supérieur en médecine et en pharmacie.

« C’est pourquoi je voudrais souligner que le ministère n’oblige pas les étudiants à revenir en Ukraine », a-t-il déclaré à Galloway.

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Il a déclaré que les examens auraient lieu vers le début de l’été, mais a exclu une option en ligne. Si un étudiant échoue à l’examen, il a la possibilité de repasser l’examen dans les deux mois. Une autre note d’échec signifie que l’étudiant doit répéter un programme d’études et repasser l’examen l’année suivante.

Il a ajouté que le ministère est chargé de superviser la politique autour de l’examen, mais que les instructions de retour provenaient directement des universités.

« Le ministère ne peut pas dire aux étudiants de revenir en Ukraine ou de ne pas revenir en Ukraine », a-t-il déclaré.

« Il y a un énorme manque de communication entre l’étudiant et l’université. »

Le courant a contacté l’université d’Amara, l’université d’État de Soumy dans le nord-est de l’Ukraine, mais n’a pas reçu de réponse.

Une autre institution, l’Université médicale de Kiev (KMU), a déclaré Le courant que l’organisation de l’examen incombait au ministère. Dans un e-mail, le KMU a déclaré avoir soulevé des problèmes de sécurité auprès du ministère et suggéré que les examens aient lieu en dehors de l’Ukraine.

Rybachuk a déclaré qu’il ne savait pas quand ces préoccupations avaient été soulevées ni ce qui avait été mis en évidence.

Rybachuk a déclaré que l’Ukraine forme des étudiants en médecine de 118 pays, qui placent leur confiance dans des écoles qui ont plus d’un siècle d’expérience dans l’enseignement médical.

L’examen en question est conçu pour garantir que toute personne diplômée a atteint « le minimum de connaissances, de compétences, d’aptitudes et de tout ce qui est nécessaire pour aller à l’hôpital pour travailler », a-t-il déclaré, que ce soit en Ukraine ou dans son pays d’origine.

« C’est pourquoi l’examen KROK est si important. »